Existe-t-il une correlation entre la météo et les séismes ? Les conditions météo peuvent-elles nous donner des indices d'un imminent tremblement de terre. La communauté scientifique a émis quelques hyphothèses de l'Antiquité à nos jours, aucune de ces thèses n'a semble-t-il fait ses preuves.
1 - Le vent provoque des secousses sismiques
Dans l'Antiquité, au 4em siècle avant JC, Aristote dans "traité des météorologiques" émet l'hypothèse que les roches spongieuses absorbent les vents violents, l'air s'engouffre sous la terre et quand la pression devient insupportable, la pression s'exerce sur la croûte terrestre qui se mettrait à craquer pour laisser l'air s'échapper. L'auteur estime que le temps était souvent chaud et calme avant la secousse.
3 - De fortes pluies déclenchent des séismes
Shimon Wdowinski, de l’Université de Miami constate sur une période de 50 ans que les séismes majeurs de Taiwan se produisent majoritairement après le passage répété de tempêtes. L’érosion des sols augmenterait le risque de mouvement des plaques tectoniques. Cette thèse serait appuyée par le fait que les plus hautes montagnes du monde se sont formées dans la zone la plus humide de la planète, l’Himalaya serait le fruit de la mousson indienne.
En France, Laurent Bollinger (CEA) a constaté que près de la moitié des crues extrêmes dans la région de Castellane sont accompagnées, dans le mois qui suit, d'un séisme de magnitude comprise entre 2 et 4,5. Le séisme du 7 mars 2014 d’une magnitude 5,1 n’est pourtant pas consécutif à une crue extrême.
3 - L'activité solaire stimule l'activité sismique
Débat animé entre scientifiques de l'institut géologique américain (USGS). L'un d'entre eux, Dr Jeffrey Love établit une corrélation entre les éruptions solaires qui provoquent des afflux électromagnétiques jusqu'à la Terre et les mouvements brusques des plaques tectoniques. Son collègue Dr Jeremy Thomas (USGS) dément : Il y a eu des tremblements de terre comme celui de 1960 au Chili (magnitude : 9,5 ) il y avait plus de taches solaires et une activité géomagnétique plus importante que d'habitude. Mais pour le tremblement de terre en Alaska en 1964 ces indicateurs étaient inférieurs à la normale.
Lors d'un épisode d'activité solaire, la proportion de séisme est aussi importante qu'en période solaire calme, estime également le service géologique anglais.
La prédiction des tremblements de terre est très limitée et les indicateurs sont rares.
Analyse des mouvements de plaques tectoniques, ondes électromagnétiques, comportements des animaux... Les signes de la météo sont aujourd'hui peu fiables pour prévoir les mouvements souterrains.