- Contrat tenu !
Sensibiliser le plus grand nombre à la question du réchauffement global est primordial et périlleux à la fois. Tenir un discours élaboré, scientifiquement crédible, et accessible à tous relève de la prouesse. En ce sens, le défi d'Al Gore a été pleinement relevé. Je verrai bien ce long-métrage comme une introduction à une future série. En réalité, à part nous sensibiliser (parfois en nous effrayant), je n'ai pas trouvé de solution concrète, rapide en dehors du fait que l'humanité doit à l'unisson réduire ses émissions de CO2 !
- Réalisation astucieuse
Les illustrations et démonstrations sont nombreuses mais le rythme de l'exposé est agréable, les transitions, souples et astucieuses. Je redoutais un film long et finalement lassant mais le réalisateur a su alterner les captations de conférences et des séquences plus intimistes. Au cours de ces intermèdes, on y découvre la passion et l'engagement de cet homme politique pour les questions d'environnement. J'ai apprécié ces pauses mais elles relèvent davantage du documentaire politique sur l'homme que sur la question de fond.
- Une vérité qui dérange qui ?
Je trouve que le film montre à quel point les lobbies industriel et politique font la sourde oreille à ces vérités qui dérangent. Le film attaque le pouvoir américain, le gouvernement Bush, mais finalement, reste très prudent sur les grandes industries qui n'ont aucun intérêt à ce que les choses changent. Les cibles me semblent un peu réduites. Les conclusions dramatiques à l'horizon 2050 et 2100 sont certes réalistes mais Bush en porte-t-il aujourd'hui forcément toute la responsabilité. Les documents du Hors-Série de Courrier International sur le réchauffement me semblent plus éclairés et montrent bien qu'aujourd'hui, de gros pollueurs émergeant sont beaucoup plus dangeureux comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.