Une nouvelle étude sur l’impact des traînées de condensation des avions sur l’effet de serre montre en effet que les vols entre 6 heures du soir et 6 heures du matin sont ceux qui contribuent le plus au réchauffement. De précédentes études ont déjà montré que les traînées des avions, en retenant une partie de la chaleur émise par la Terre le jour et la nuit, contribuent à l’effet de serre. Le jour, ils ont un effet parasol, en bloquant une partie des rayons solaires. Cependant cet effet est trop léger pour compenser le précédent. Nicola Stuber (University of Reading) et ses collègues ont étudié les traînées persistantes –qui durent au moins une heure- au-dessus d’un couloir de vol situé au Sud-est de l’Angleterre. Les vols d’hiver, entre décembre et février, lorsque le taux d’humidité est plus élevé, représentent moins d’un quart du trafic annuel mais comptent pour 50% du réchauffement dû aux traînées des avions, ont calculé les chercheurs. Quant aux vols de nuit, entre 18h00 et 6h00, ils ne représentent qu’un quart du trafic mais contribuent pour 60 à 80% au réchauffement. Stuber et ses collègues, qui publient leurs résultats dans la revue Nature, suggèrent donc que le nombre de vols de nuit soient restreint.