- Contrat tenu !
Sensibiliser le plus grand nombre à la question du réchauffement global est primordial et périlleux à la fois. Tenir un discours élaboré, scientifiquement crédible, et accessible à tous relève de la prouesse. En ce sens, le défi d'Al Gore a été pleinement relevé. Je verrai bien ce long-métrage comme une introduction à une future série. En réalité, à part nous sensibiliser (parfois en nous effrayant), je n'ai pas trouvé de solution concrète, rapide en dehors du fait que l'humanité doit à l'unisson réduire ses émissions de CO2 !
- Réalisation astucieuse
Les illustrations et démonstrations sont nombreuses mais le rythme de l'exposé est agréable, les transitions, souples et astucieuses. Je redoutais un film long et finalement lassant mais le réalisateur a su alterner les captations de conférences et des séquences plus intimistes. Au cours de ces intermèdes, on y découvre la passion et l'engagement de cet homme politique pour les questions d'environnement. J'ai apprécié ces pauses mais elles relèvent davantage du documentaire politique sur l'homme que sur la question de fond.
- Une vérité qui dérange qui ?
Je trouve que le film montre à quel point les lobbies industriel et politique font la sourde oreille à ces vérités qui dérangent. Le film attaque le pouvoir américain, le gouvernement Bush, mais finalement, reste très prudent sur les grandes industries qui n'ont aucun intérêt à ce que les choses changent. Les cibles me semblent un peu réduites. Les conclusions dramatiques à l'horizon 2050 et 2100 sont certes réalistes mais Bush en porte-t-il aujourd'hui forcément toute la responsabilité. Les documents du Hors-Série de Courrier International sur le réchauffement me semblent plus éclairés et montrent bien qu'aujourd'hui, de gros pollueurs émergeant sont beaucoup plus dangeureux comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.
J'ai vu commé toi "Une vérité qui dérange". J'en suis sorti un peu secoué. Mais me restent quelques questions techniques...
1/ Les inondations possibles avec un réchauffemnt version haute du protocole de Kyoto, sont declenchées par une fonte des glaces Groenlandaises voir arctique. Al gore laisse penser que le niveau d'élévation de la mer serait de l'ordre du mètre.
Mes nombreuses lectures sur les GES et le réchauffement planetaire laissaient entrevoir une élévation de l'ordre de 90 cm dans le pire des cas ( C'est deja considérable) élévation due essentiellement à une dilatation des eaux de surface.
2/ Al Gore ne grossit -il inconsiderement le trait au prix d'une perte de crédibilité ? Vu les attaques des "septiques" type notre ancien Ministre Allegre est-ce bien vu de trop en faire?
Rédigé par : dionnet olivier | 26/10/2006 à 20:00
Bonjour Olivier,
Merci pour ton commentaire élaboré. Je ne suis pas trop fan des grandes messes et j'avais des appréhensions avant de voir de le film.
Globalement, même si tu as décelé des imprécisions je ne trouve pas trop d'erreurs dans le discours .
Ce film est basé sur des captations de conférences données à travers les Etats-Unis, le ton parfois caricacural d'Al Gore me semble adapté à son public. Imagine que la majorité de son auditoire découvre l'ampleur du dossier !
A+
Philippe
Rédigé par : Philippe VERDIER | 27/10/2006 à 08:15