Les lacs et marais du nord de la Sibérie libèrent beaucoup plus de méthane, un gaz à effet de serre participant au réchauffement de la planète, que l'on ne pensait jusqu'à maintenant, rapportent des scientifiques dans la revue britannique Nature parue aujourd'hui. Ces zones humides relâchent dans l'atmosphère au moment du dégel de 10 à 63% plus de méthane que les estimations précédentes, selon les auteurs américains et russes de l'étude, qui ont utilisé de nouveaux moyens de détection pour leurs recherches. Le méthane des lacs sibériens et du pergélisol (sol gelé en permanence) de l'Arctique est produit par la dégradation de matières organiques - plantes mortes, cadavres d'animaux - en l'absence d'oxygène dans les sols submergés ou détrempés, ou encore dans l'eau. Les nouvelles mesures "montrent que l'émission de bulles de méthane dans les lacs dégelés de Sibérie représente une source importante de méthane relâché dans l'atmosphère.
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