En Islande, plus de 90% de l’électricité du pays provient des ressources géothermiques et hydrauliques. L'activité volcanique est valorisée au maximum pour chauffer à moindre coût et garantir l’indépendance énergétique de cette île septentrionale de l’Europe. Energie renouvelable, elle procure l’avantage de la régularité tout au long de l’année. Exploit que ne peut accomplir l’énergie solaire dans un pays dont l’ensoleillement est insignifiant en période hivernale. La production d'aluminium et la pêche n’ont pas encore trouvé une alternative au pétrole.
Les ressources naturelles du pays sont si généreuses que l’Islande envisage une indépendance énergétique absolue en 2050. Mais l’excédent énergétique pourrait devenir une ressource sur le marché européen. Un énergéticien local étudie la possibilité de mettre en place un long câble sous-marin de 1200 à 1900 kilomètres. Il deviendrait l’une des plus grandes voies de transmission sous-marine du monde et pourrait permettre une distribution vers le Royaume-Uni, la Norvège, la France et l’Allemagne.
Nouvel hôtel éphèmère édifié sur une place du centre de Madrid, le "Save the beach hotel" se fait immédiatement remarqué. Ce grand pavillon rassemble sur ses façades les tonnes de déchets collectés sur les plages espagnoles en quelques heures seulement. Ces derniers mois, l'initiative avait déjà fait du bruit en Italie.
A l'orginie, la marque de bière Corona qui mobilise les associations écologiques de surfeurs afin d'alerter les estivants de l'ampleur de la pollution des plages. Chaque déchet, même infime, contribue à la production de permanente d'une poubelle géante. L'hôtel "Save the beach" n'en représente qu'une parcelle sublimée. Le public est d'abord fasciné par la beauté colorée de l'installation, puis il est ensuite horrifié par cette pollution universelle des plages, conséquence du tourisme de masse.
Maintenant, dans l'ambiguité du développement durable, reste une question sensible : faut-il ou non accorder du crédit à cette manifestation. Alors que la publicité sur les boissons alcoolisées et le tabac est fortement reglementée, le mécénat et les opérations de communication sont pour ces marques des défis capitaux. Il faut séduire le consommateur, associer son produit avec le mode de vie de sa cible, si possible sur le lieu de consommation. Pourquoi pas une plage ? Sans douter de la sincérité des auteurs du projet, l'intention commerciale ne peut être occultée. Reste à déterminer le degré de greenwashing de la marque de bière. C'est sur la durée de l'engagement et les fonds engagées que le public pourra juger.
Où est passé le réchauffement climatique ? s'interrogeait le parisien bloqué par une dizaine de centimètres de neige le 8 décembre 2010. Et comme par provocation le sommet des Nations Unies sur ce sujet se tenait au même moment à Cancun (Mexique)
Eternelle confusion entre météo et climat.
Deux sciences de la terre cousines analysent l’atmosphère. Elles utilisent un grand nombre de données en commun, délivrent des informations dans la même unité de valeur, le degré. Mais leur échelle de temps respectives les distinguent définitivement. La météo joue sur le court terme, la prévision se limite à 8-10 jours, éventuellement plus avec une fiabilité décroissante. La prévision saisonnière est si peu performante en Europe, en raison des influences multiples, que le Met Office (service météo britannique) a même renoncé fin 2010 a délivrer ce type d’information aux medias.
Le réchauffement climatique ne se mesure pas devant sa porte.
Quand Paris est bloqué sous la neige le 8 décembre 2010, il fait plus de 15° dans l’est de la France et environ 20° dans le sud du pays. La différence de température par rapport à la moyenne nationale est plutôt proche de la moyenne. Les douze millions de franciliens jureraient du contraire. Même si 2010 reste une année fraîche, la plus froide de ces deux dernières décennies selon Météo France, rappelons que la superficie de la France représente 1/1000e de la surface terrestre. A l’échelle de la planète justement, 2010 est l’année la plus chaude jamais enregistrée rappelle l’Organisation Météorologique Mondiale. Le réchauffement est bel et bien présent et la tendance s’accentue puisque la période 2000-2010 est aussi la décennie la plus chaude.
Quand le calendrier parasite la sensibilité sur le climat
Le vrai problème, est que la conférence annuelle sur le changement climatique se déroule traditionnellement début décembre, période la plus froide dans l’hémisphère nord. Le public mondial peut-il dépasser le ressenti corporel pour se sensibiliser à la question du réchauffement ? L’UNFCCC, antenne des Nations Unies responsable de l’organisation des négociations sur le climat devrait se poser la question de l’opportunité de planifier ses conférences plénières donc médiatisées pendant l’hiver boréal. Rappelons que 9 terriens sur 10 vivent dans l’hémisphère nord. Le froid progressaient aussi sur les Etats-Unis quand son réprésentant Todd Stern (photo) s'exprimait à Cancun. Les lieux de discussions comme Bali (2007), Cancun (2010) et Durban (2011) laissent plutôt le public perplexe à la simple vision de complexes touristiques de luxe situés au bord de plages de rêve au sud de l’équateur.
Le gouvernement Mexicain, organisateur de la COP 16 annonce une empreinte carbone de 20 000 tonnes de CO2 pour les douze jours d'organisation du sommet des Nations Unies sur le Climat.
De toute évidence, même si ce bilan n'a pas été contre expertisé, il semble plus lourd qu'annoncé. La compensation prévue reste une aberration écologique tant que des dipositions préalables ne tentent pas d'éviter les externalités d'une telle organisation. Rien que les déplacements internationaux, dont la plupart nécessitaient une correspondance à Mexico, Miami ou Atlanta, laissent penser que les émissions du sommet sont plus proches de 60 000 tonnes de CO2.
Evidemment ce bilan ne considère pas non plus les émissions de CO2 des participants dans le cadre de leur hébergement dans une zone hotelière lointaine. Ce fleuron des années 70-80 constitue le contre exemple de l'efficacité énergétique désormais possible aujourd'hui.
La responsabilté environnementale du Mexique, pays hôte, porte aussi sur l'incroyable étalement géographique de la conférence. L'accueil générale de la COP (CancunMesse) se situant à 5 kilomètres du Moon Palace où se déroulaient les discussions. La zone hotelière officielle s'étalant sur un rayon de 20 kilomètres.
Des norias impressionnantes de bus ont été mis à la disposition des participants. Afin de maintenir ce service de 9 lignes, 24h/24, certains bus étaient quasiment vides aux heures creuses. Evidemment, un sommet international intégre des dimensions sécuritaires. Il est aussi pour l'économie locale un soutient et principlament pour le tourisme. Cependant ces conférences onusiennes pourraient selon de nombreux observateurs, mettre en oeuvre un cahier des charges un peu plus strict sur ces aspects environnementaux. La crédibilité même du dossier climatique vis à vis de l'opinion publique y gagnerait.
Google Insight ne délivre pas de valeurs du nombre de requêtes mais détermine une base 100 sur le pic de fréquentation (ici pendant Copenhague).
Selon cette source, les internautes français qui se sont interrogés sur le terme « changement climatique » étaient deux fois moins nombreux fin 2010 que l'année précédente.
Source : Google Insight – Décembre 2010
L'accident survenu le 4 octobre 2010 à 160 km à l'ouest de Budapest doit nous interroger sur le risque industriel lié à la production d'alimium en France.
Gardanne (Bouches-du-Rhône) est le seul site national à retenir les boues rouges toxiques. Jusqu'à 250 000 tonnes sont stockées dans une grande carrière. Une protection les séparent des habitations voisines. La rupture d'une digue est à l'orgine de la catastrophe industrielle et écologique survenue en Hongrie.
L'évacuation de ces déchets pose problème en France. Les boues rouges de Gardanne sont évacuées par une canalisation de 55 kilomètres vers la Méditerranée. Ce déchet sous forme liquide est donc rejeté au large de Cassis. Cette situation devrait se prolonger jusqu'en 2015. Ensuite, les rejets en mer seront interdits en France. En 2025, les bassins de retentions seront à leur tour prohibés sur le territoire national.
En attendant, l'urbanisme pose problème. Comment peut-on laisser construire des habitations si proches de ces zones à risques. La même question concerne les zones inondables d'ailleurs...
Face aux risques naturels comme aux risques industriels, l'homme moderne conscient du danger semble insensible à ces dangers
Images Google : Gardanne (Bouches-du-Rhône). Les habitations résidentielles dont on aperçoit ici jardins et piscines. Un bassin similaire à celui d'Ajka en Hongrie (ci-dessous) avant la catastrophe du 4 octobre 2010.
Legreenblog.fr parle de toutes les questions d'actualités d'environnement global.
Vos commentaires, vos notes sont bienvenues sur ce blog.
Avec mes invités, spécialiste du bâtiment, architecte, posons-nous les bonnes questions sur la ville et l'environnement. Transports publics, Amap, efficacité énergétique... dans le contexte du Grand Paris.
Après avoir vu les cartes de l'évolution de la nappe de pétrole au large des cotes sud des Etats-Unis, beaucoup s'interrogent sur la réelle taille de cette pollution. Comment la comparer ? la représenter ?
J'ai sur la base des dernières estimations de la NOAA calquer in situ la nappe d'hydrocarbure et vous propose de la transposer en Méditerranée.
Si une telle catastrophe survenait dans le sud de la France, toute la côte de Perpignan à Marseille serait sous la menace d'une telle marée noire.
Yvo de Boer, responsable des négociations sur le Climat des Nations Unies, accuse le coup. Copenhague fut un échec, remonter la pente relève de la mission impossible. La prochaine échéance en fin d’année à Cancun (Mexique) ne sera qu’un rendez-vous manqué de plus. De cette conférence internationale sur le climat ne sortira probablement aucun accord. Les aveux sont récents, Yvo de Boer, a, six semaines après Copenhague, établi ce constat au Forum Economique de Davos. Les oubliettes guettent dangereusement le thème du réchauffement climatique. Les accords de principes données par les uns ou les autres à Copenhague ne se traduisent in fine par aucune action concrète. Pire, l’opinion publique se concentre sur d’autres sujets d’actualité à coté desquels le climat semble abstrait, lointain et fade. Comment les gaz a effet de serre peuvent-ils rivaliser avec le séisme à Haïti ? Même si les deux questions restent incomparables, les solutions en terme de durabilité sont liées. Il convient dans les deux cas de réduire la vulnérabilité et lutter contre la pauvreté. Haïti n'est-il pas aussi le pays le plus vulnérable au changement climatique après la Somalie (source : Maplecroft - 2009)
Le climat n'a jamais aussi peu passionné depuis un an !
Des questions qui sont toujours impopulaires dans les pays du nord, où l'on imagine agir sur la planète d'un simple clic. Internet justement mesure, via l'outil "Google Insight" le bruit des thèmes d’actualité en comparant le nombre de requêtes réalisées sur Google pendant une période déterminée. Le « changement climatique » était au centre des préoccupations début décembre, selon les derniers graphiques, cette question est désormais tombée à son niveau le plus bas, on est proche du silence totale sur la toile. Désormais, quel sera l’élément déclencheur pour replacer ce dossier majeur au centre des préoccupations ? A quel moment, le séance de rattrapage de Copenhague va-t-elle ressurgir et cela suffira-t-il pour trouver une réponse cohérente et valable ?
Vus et revus du ciel dans les films écologiques de Y-A Bertrand ou Nicolas Hulot, les bidonvilles ne seront plus marginaux mais une norme dans les mégalopoles. Ces bidonvilles dans lesquels, vous et moi n'aurions aucune envie de séjourner ne serait-ce qu'un quart d'heure, présentent un visage humain, structuré et presque salubre.
Le photographe norvégien de l'agence Magnum, Jonas Bendiksen, y a vécu et photographié ses habitants en Asie, en Afrique ou en Amérique Latine. Résultat saisissant : des photos représentants les quatres murs de ces logements dans lesquels on n'a souvent pas d'eau potable mais la télévision, un toit peu résistant mais des meubles et une forme de déco. Comme dans chaque foyer du monde, la famille s'y réunit et parfois même s'y épanouit. Outre un livre exceptionnel de photos , le photographe a enregistré des témoignages qui alimente son exposition que vous pouvez visiter virtuellement sur son site officiel "the places we live"
Le littoral de Norvège est le plus venteux d’Europe. Des éoliennes y seront implantées par dizaines le long des côtes.
Là vous vous dites c’est exactement l’endroit où je ne voudrais jamais vivre et encore moins y passer mes futures vacances. Parole de norvégiens, si les vagues de la mer du nord sont démontées par les rafales, le moral lui est au beau fixe. A Stavanger, sur le littoral Norvégien, non seulement une cinquantaine d’éoliennes seront bientôt disposées en étoile le long de la cote mais en plus on y attend des groupes entiers de touristes ou d’écotouristes venus appréciés ce site de production d’énergie propre. L’un des éoliennes abritera dans son pilier géant le turbine-hotel ! c’est loin d’être du vent 150 chambres, un spa, une piscine un musée, des boutiques… Qui pensait que l’implantation d’éolienne faisait fuir les vacanciers ?
Diaporama de Philippe VERDIER
Présentation de la table ronde "La météo urbaine et l'énergie dans la ville"
Christian de Perthuis, mission Climat à la Caisse des Dépôts et professeur à Paris Dauphine vient de faire paraître "Et pour 3 degrés de plus..." (Pearson - 2009). Avis d'expert et opinion éclairée sur les mécanismes de Kyoto, ce livre est une synthèse passionnante sur les problématiques du Climat et du CO2. Cette vision d'économiste trace aussi un contour personnel de ce qui pourrait être la très attendue Conférence Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique de Copenhague (Décembre 2009).